ISSN : 2266-6060

Porte participative

Sur l’autoroute, 2010.

Scriptopolis est revenu de nombreuses fois sur cette merveilleuse invention qu’est une simple porte et l’extraordinaire multiplicité qui la caractérise. Elle est le moyen de relier tout en distinguant deux espaces : un dedans et un dehors, un ici et un ailleurs, une libre circulation et un accès réservé. Dispositif de seuil, une porte est aussi bien un pli architectural qui sert à réguler les flux qu’une prise possible pour atteindre de nouveaux horizons. Pour cela, on adjoint bien souvent différentes prothèses graphiques à une porte pour spécifier ses capacités d’action précises : nous invitons le scriptopolien à cheminer dans nos archives pour saisir, en passant d’une porte à l’autre, la formidable variation de ces équipements.
De quoi le spécimen du jour est-il fait? Qu’invite-t-il à faire ? Cet élément graphique astucieux permet d’indiquer si le lieu est “propre” ou “pas propre”. Ce petit ajout est d’abord un indicateur d’hygiène, il expose une information sur l’état de la pièce se trouvant derrière la porte. C’est donc aussi un dispositif de jugement destiné à tous les usagers potentiels des WC de cette station service sur l’autoroute. Ceux-ci peuvent éviter d’avoir une mauvaise surprise sans ouvrir la porte. C’est enfin un outil d’aide à l’action : face au jugement exposé sur la porte, chacun peut choisir parmi les diverses portes disponibles et décider d’en franchir ou non le seuil. Voici la proposition de ce spécimen : une porte transformée en lieutenant de la démocratie participative.



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