ISSN : 2266-6060

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Bayonne, juillet 2016.

En entrant dans la pièce, tu es face à un énorme mur multicolore, avec de nombreux éléments directement vissés dessus. Un simple coup d’œil suffit pour saisir que les couleurs sont cruciales dans le monde de l’escalade. Majoritairement blanche, la peinture du mur devient noire selon ses inclinaisons. Les différentes prises reparties sur le mur sont, quant à elles, de teintes brillantes et clinquantes de façon à être bien visibles sur cette surface blanche et noire. Le débutant pourrait croire que c’est aussi simple, et qu’il suffirait maintenant de tenter sa chance. Mais les couleurs interviennent également à un autre niveau. Indépendamment de sa propre couleur, chaque prise va de pair avec un petit bout de ruban adhésif dont la teinte change, elle, de l’une à l’autre. Jaune, vert, bleu, orange, marron, et rose sont les six couleurs qui peuvent accompagner chaque prise vissée au mur. Envisager comme un tout, les combinaisons sont multiples et dessinent un paysage polychrome. Mais les petits assemblages de couleurs, celle d’une prise et de son ruban adhésif, visent précisément à baliser des parcours particuliers dans cet environnement bigarré. Six niveaux différents de difficulté sont ainsi distingués, qui indiquent aux pratiquants quelle prise va avec quelle autre à chaque étape. Tandis que les débutants suivent les prises avec un ruban jaune, les plus expérimentés s’accrochent à celles dont le ruban est rose. Distribuant l’espace des difficultés des différents parcours possibles, les couleurs sont simultanément actives dans la hiérarchie des grimpeurs. Elles montrent en un clin d’œil celles et ceux qui s’en sortent dans une situation “facile”, “difficile”, voire “extrême”.



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