ISSN : 2266-6060

Ininterrompus

Paris, avril 2010.

Le livre est sorti. Comme la maison d’édition fait très bien son travail, ses responsables ont confié la gestion des relations avec la presse à une agence de communication qui a l’habitude de traiter avec des auteurs académiques. Les premières interviews commencent, les deux scriptopoliens qui en sont l’auteur s’en amusent, parfois s’agacent. Ici on oublie de donner leur nom, là on fait un contre-sens. Mais qu’importe, l’expérience est intéressante. Alors que les choses semblent se calmer, la machine se relance dans le courant du mois d’avril, à quelques jours d’intervalle. France Culture, puis France Inter s’intéressent à l’enquête, et surtout à son objet. Même la télévision locale s’y met et les auteurs se retrouvent un beau jour à simuler devant une caméra un parcours dans une station, répondant à quelques questions pendant les pauses. C’est au détour de ce tournage de « sujet » comme disent les journalistes que nous avons compris l’une des raisons de ce rebond médiatique. Dans les bras de la journaliste se trouvait l’empilement des écrits qui l’avaient menée jusqu’à nous. Mais si, regardez bien. Elle tient le livre bien sûr, mais aussi une feuille, sur laquelle elle a noté au stylo le nom d’un des auteurs, son numéro de téléphone et quelques autres informations. Or cette feuille n’était pas vierge. Elle comprenait aussi la photocopie d’un texte : celui d’un bel article qui présentait l’étude aux lecteurs de l’Humanité ; article écrit par un historien des sciences que nous aimons beaucoup et qui fut ici même un invité du vendredi.



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