ISSN : 2266-6060

Détente

détente

Chatelaillon-Plage, juillet 2015.

C’est l’été. La chaleur et le soleil sont au rendez-vous. Les touristes affluent dans la station balnéaire : ils sont tous disposés à faire la queue chez le boulanger, aux divers stands du marché, ou encore chez le marchand de glace… avant de s’agglutiner les uns à côté des autres sur la plage. L’ambiance générale est détendue. Pourtant sur le parking, spécialement aménagé pour accueillir cette affluence saisonnière, les places sont rares. Après plusieurs tours en vain, on se décide à investir des places dans la rue qui longe la plage. Face au paysage, et impatient de se jeter à l’eau, de jouer dans le sable ou de se faire dorer au soleil, on en oublie les règles élémentaires du stationnement en milieu urbain. Ces places sont-elles gratuites ? Sinon, où se trouve l’horodateur ? Peu importe, l’appel des vacances est plus fort que les situations de micro-stress habituel…
Après un bel après-midi, le retour à la voiture (et à la réalité) est quelque peu différent. Le ticket qu’on n’a pas glissé sur le volant se trouve remplacé par un autre, placé sous l’essuie-glace. De loin, on se dit que c’est encore une publicité inutile. Puis en s’approchant, on découvre que la convoitise du porte-monnaie n’est pas uniquement suggestive. L’adresse, mise en évidence sur le pare-brise, se fait avertissement. Tandis que certains veillent à la sécurité des baigneurs dans l’eau, la police municipale continue ses tournées dans les rues. Malgré son bon déroulement, la journée pourrait se terminer sur une note négative ! Le ton est toutefois plus informatif que répressif. On rappelle que la zone de stationnement est payante, qu’elle est réglementée par le code de la route, et qu’une amende est habituellement requise.
Mais c’est l’été, et on ne tient pas à décourager les touristes qui profitent de leur séjour. Avant la sanction, on prévient, on ménage les déceptions, on aménage l’application des règles. Tout ceci pour un temps seulement. L’agent indique au stylo qu’il est passé à 15h04. La précision se veut suggestive, elle est implicitement indicative : il repassera dans un moment et ne sera pas aussi clément. Plutôt que de sortir un avertissement de sa liasse de papiers, il mobilisera cette fois-ci toutes les technologies de la contravention.



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