ISSN : 2266-6060

Végétal

vegetal

Paris, novembre 2016

Les espaces urbains sont paradoxalement ceux de la Nature. Cette Nature est certes apprivoisée, encadrée, mais néanmoins bien présente, protégée et patrimonialisée. Ainsi, jusqu’à récemment, seule la Ville était en mesure de planter arbres et massifs floraux et, conformément à la tradition séculaire du jardin à la française, pas un brin d’herbe ne devait dépasser, quitte à utiliser des pesticides.
Tout a changé puisqu’on peut désormais planter des espèces autochtones dans l’espace public… enfin presque. Il n’est pas question de toucher à ces espaces naturels officiels tels que jardins et squares, mais d’utiliser le reste des espaces publics… comme ici le pied des arbres. Mais ce n’est pas tout : il faut définir un « projet » pour obtenir un « permis de végétaliser » dûment répertorié. Enfin, on peut alors planter du thym, de la moutarde ou des choux, nourris du marc de café biologique utilisé par le restaurant d’à côté et des feuilles qui tombent.
Et qui sait, peut-être le papier lui-même et le bois qui le portent nourriront bientôt les plantes…



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