ISSN : 2266-6060

Memopolis

scriptoapologize

Rome, juin 2011.

Dans la patrimonialisation de Rome, il n’y a pas que le balais des petites camionnettes de la voierie qui travaillent : un ensemble de panneaux ont été implantés ces dernières années et forment dans la cité éternelle des strates aisément repérables d’un étiquetage touristique de l’espace. Du simple panneau marron qui donne le noms du palazzio ou de la chiesa et le siècle de sa construction au panneau sucette en métal avec des inscriptions en creux qui détaillent l’architecture du lieu en anglais et en italien, on peut les pister dans la ville. Récemment la municipalité a décidé d’inscrire la ville dans l’histoire du cinéma italien ; un certain nombre de lieux ont été choisis pour rappeler que c’est là que furent tournés tel ou tel film avec cette idée que nul ne regarde la fontaine de Trevi sans voir la scène de la Dolce vita.
Place d’Espagne, tout au long du printemps 2011, une nouvelle campagne a commencé : ambitieuse, délibérément contemporaine par son design, elle connut d’abord un raté dont la photo ici témoigne ; pendant des mois manquait le texte du dispositif, qui vise à donner l’historique de certains lieux emblématiques (la piazza d’Espagne, le quartier du Ghetto…) en ajoutant non pas de la publicité mais un rappel des pratiques illicites et notamment l’interdiction de boire de l’alcool sur les marches…
Ce support est devenu le lieu d’autres écritures, celles d’anonymes au point que la municipalité a jugé nécessaire de scotcher une feuille dans le vide du panneau indiquant le caractère inachevé du dispositif.



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