ISSN : 2266-6060

Le temps

Lancaster, décembre 2010.

“Every year is getting shorter never seem to find the time. Plans that either come to naught or half a page of scribbled lines”. Comme ces paroles d’une chanson l’indiquent, le temps est le problème principal de la plupart des situations de nos vies. Aurons-nous le temps de faire ceci avant cela ? Avons-nous besoin de passer autant de temps à réfléchir plutôt qu’à agir ? Nous souhaitons régulièrement avoir plus de temps pour terminer ce que nous devons faire, et nous sommes souvent prêts à en emprunter, voire à en acheter. Mais le temps n’est pas uniquement un bien que nous pouvons avoir, prendre ou donner. C’est aussi une manière d’être particulière. Nous pouvons être en retard ou non. Et dans le monde académique, être dans les temps est fondamental : le statut de nos résultats, découvertes, assertions en dépend complètement. Au fil du temps, une simple supposition peut se transformer en un fait inattendu et, qui sait, devenir une merveilleuse découverte. Dans l’intervalle, un nom inconnu sort de l’ombre. Le temps est également essentiel au cycle de vie des productions scientifiques: les scores de citation des articles sont de plus en plus utilisés dans les processus de décision concernant les postes, les promotions et les financements. Le temps fait et défait les réputations. Mais le temps n’est jamais aussi tangible qu’à travers des délais à respecter. Si nous dépassons la limite, notre article ne sera pas pris en compte dans le programme d’un colloque ou bien par une revue. Et c’est encore plus manifeste lors d’une communication orale : dans cette conférence, un sablier remplaçait le bout de papier habituellement tendu à l’orateur. Tout débordement était ainsi d’autant plus rendu visible que le contrôle du temps était distribué à l’ensemble des participants. Une fois que le maître du temps retournait le sablier, nous savions qu’il ne nous restait plus que deux minutes pour convaincre l’audience. Deux minutes, c’est très court. Mais c’est parfois largement suffisant. En deux minutes, certaines conclusions peuvent changer le monde.



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