ISSN : 2266-6060

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Marseille, juillet 2025

Même si le « beau » n’est plus nécessairement le centre de l’art contemporain, l’exposition dans les galeries demeure l’un des dispositifs privilégiés de l’expérience esthétique. Par principe, elle est couplée à un espace marchand, mais celui-ci est souvent discret: les prix sont peu présents près des oeuvres, les galeristes ne se présentent pas aux visiteurs comme des commerçants mais plutôt des explorateurs au service des artistes et des amateurs.
Ici, point de détour puisque le nom du lieu, Fine Art Invest, ne laisse guère de doute, pas plus que le site web de l’entreprise. Ce qui est mis en vitrine n’est pas une oeuvre, mais l’affirmation que l’investissement dans l’art contemporain est une bonne affaire pour les entreprises et de professions libérales.
En effet « l’investissement » ne se matérialise que sous forme de crédit-bail. Magie des instruments financiers grâce auxquels on se « fait plaisir » pendant que la puissance publique paie la facture sous forme de crédit d’impôt. Le capitalisme finissant s’affiche désormais sans aucune crainte, la dette c’est pour les autres.



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