ISSN : 2266-6060

Masque

Marseille, juillet 2022

Ils ont envahi les supermarchés, les pharmacies, les sites internet de vente les plus divers, les transports publics, mais aussi nos réunions professionnelles et privées. Les masques chirurgicaux ont constitué une nouvelle source de déchets plastiques complexes. Certains ont cherché à les recycler par nettoyage, séchage, exposition aux UV ou toute autre méthode de désinfection. Dans cette petite rue, on peut observer un recyclage inattendu : le masque est placé sur la plaque avant (mais aussi arrière) d’une voiture, cachant une partie de l’identification.
Alors que les manifestants de Hong-Kong luttaient contre la reconnaissance faciale des systèmes policiers en obéissant aux consignes de santé publique, ce recyclage vise d’autres caméras, celles des véhicules du service de stationnement déambulant à faible vitesse, qui ne visent que les lettres et les chiffres. Recouvrir ce qui fait signe, retrouver le rôle premier du masque : le retour à l’anonymat.



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