ISSN : 2266-6060

Expo au cabinet

Clamart, janvier 2010.

Difficile aujourd’hui d’échapper à la logique des indicateurs quantitatifs et des classements en tous genres. Surtout lorsqu’il s’agit de santé. Tout est noté, calculé, publié. Il reste heureusement des questions auxquelles on ne peut pas répondre avec ces outils. Qui laissent encore la place à ces choses étonnantes, que certains abhorrent : le jugement personnel, l’expérience. Et c’est à ce genre d’exercice que l’on se livre pour choisir le bon médecin généraliste pour ses enfants. Celui qui est un bon praticien, bien sûr. Mais surtout celui qui correspond à sa propre vision de la médecine, du dialogue avec les enfants, avec les parents…
Ici, ça commence par un premier essai, pas très loin de chez soi. Très vite, des signes vont dans le bon sens. La salle d’attente avec de nombreux jouets fait son impression. Les livres pour enfants aussi. Et lorsqu’on finit par entrer dans le cabinet, que l’on s’assoit devant le bureau, toutes les réponses à nos questions semblent arriver d’un seul bloc. Exposées sous nos yeux sur deux murs entiers, tapissés de dessins adressés au médecin que l’on a en face de soi.
La première fois, son propre enfant n’osera pas. Mais très vite c’est lui qui demandera le petit papier et la boîte de feutres. Il en fera même parfois à la maison qu’il faudra ensuite déposer au secrétariat. On imagine le plaisir que ces murs qui s’emplissent ainsi procurent au docteur et aux enfants. Et même à soi qui arrivons, mal en point, parfois inquiet, cela fait du bien cette tapisserie de mots doux, dans laquelle on cherche le réconfort des traits que sa fille ou son fils ont laissés depuis cinq ans. C’est sans doute aussi ça que l’on entend dans « médecin de famille ».



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