ISSN : 2266-6060

Regarder

Lancaster, décembre 2010.

Depuis le début de notre expérience de piétons, on nous dit d’être prudents. Traverser une rue n’est jamais évident. Au contraire, c’est quelque chose de risqué. Étant enfants, nous ne prêtons pas attention à cette face sombre de la rue: les couleurs des voitures, le bruit des motos, la taille impressionnante des camions sont trop attractifs pour voir quelconque risque. La rue est un merveilleux spectacle permanent. Une fois devenus parents, une des tâches est d’apprendre à nos enfants combien il est important d’être attentif à tous les risques potentiels. Nous insistons, dés que possible, sur le rôle crucial des trottoirs, des feux de circulation et des passages piétons pour se déplacer en sécurité.
Dans certaines circonstances, même lorsque nous sommes adultes, on nous rappelle à l’ordre avec d’autres dispositifs. Dans cette rue piétonne de Lancaster, seulement quelques voitures sont autorisées à circuler à certaines heures. Elle croise cependant d’autres rues à sens unique où les entités circulantes sont nombreuses. Au lieu d’avoir des feux de circulation à leur disposition, les piétons se retrouvent régulièrement face à des mots blancs directement inscrits sur la chaussée. Aussi évidents qu’ils puissent sembler, ces mots ne prescrivent pas seulement un acte de sécurité. Ils m’ont aussi rappelé que dans cette partie du monde, avant de traverser, on regarde d’abord à droite. Dans certaines situations, le risque peut donc être évité seulement si nous revoyons complètement des savoirs et des automatismes acquis dés l’enfance.



Laisser un commentaire