ISSN : 2266-6060

Formation continue

Paris, août 2009.

Certains ont passé plusieurs fois le code, d’autres ont redoublé ou triplé la conduite, d’autres encore ont tout eu du premier coup. Après les séances en auto-école, ils ont appris à reconnaître d’innombrables panneaux et à trouver la bonne réponse à des situations aussi extravagantes les unes que les autres. Puis du jour au lendemain, ils sont devenus conducteurs. Les réponses aux différentes options proposées par les diapositives ont disparu de l’écran : pendant la conduite réelle, le bon choix n’est pas inscrit quelque part. Ils doivent improviser, maîtriser leurs appréhensions et prendre progressivement de l’assurance. C’est à ce prix qu’ils sont devenus des conducteurs aguerris. Ils sont désormais à l’aise face à tout type de scénarios : circulation fluide, embouteillage, créneau à gauche, plus d’hésitations ni de difficultés apparentes.

Or, la détention d’un permis de conduire dans la poche atteste qu’ils ont réussi un examen à un moment donné. Elle ne garantit pas leur bonne conduite dans toutes les situations. La qualité de “conducteur” se rejoue constamment. Connaître certains panneaux est une chose, savoir en reconnaître de nouveaux en est une autre. Lire et être capable de mettre en correspondance ce qui est écrit avec la situation, encore une autre. Comprendre que les lignes de texte réfèrent aux lignes blanches inscrites au sol, une de plus. Enfin, réaliser que maintenant les autoroutes ne comportent pas seulement deux voies mais souvent trois, suppose une ultime boucle réflexive des conducteurs sur l’environnement qu’ils traversent.



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