ISSN : 2266-6060

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Amsterdam, août 2009.

Bienvenue à toutes et à tous, habitués ou nouveaux explorateurs. L’équipe de Scriptopolis reprend du service. Rien de tel qu’un bosquet joliment taillé en forme de lettres pour redémarrer nos petites enquêtes sur l’écrit. Voici donc un écrit sculpté dans des matériaux biologiques : quelques branches et de multiples petites feuilles soigneusement orientées dans le sens de la découpe. Le tout encadré par des bordures pour que le mot se détache de l’aspect uniforme du bosquet. Destiné aux nombreux clients d’un des hôtels qui jouxtent l’aéroport d’Amsterdam, cet écrit répond à la plupart des critères des chartes de respect de l’environnement.
Cette force constitue simultanément sa fragilité. L’inscription montre en creux le travail nécessaire à son maintien. La taille se doit d’être régulièrement répétée, sinon le pli donné à l’ensemble des branches et des feuilles perd de sa consistance et progressivement les éléments naturels reprennent leur droit au développement. Très vite les espacements aménagés entre les lettres se remplissent à nouveau, chaque lettre se fond plus fermement dans le décor, jusqu’au point qu’aucune forme finisse par se détacher du cadre lui-même de moins en moins rectiligne. En quelques semaines il ne reste plus qu’un buisson informe à l’entrée du parking. Comme le précise le dicton bien connu, les paroles s’envolent et les écrits restent. Seulement si des personnes s’occupent très précisément d’assurer leur permanence dans le temps.



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